Guillestre en gravel - route de la Viste, le pays isolé

1 –  Guillestre
Peu après le centre de Guillestre, je rejoins la D 902. Elle s’élève vers le sommet du plateau guillestrois, annonçant un parcours vertigineux.  
2 – Route de la Viste
Peu avant une ancienne passerelle, j’emprunte à droite la toute petite voie asphaltée. Je vais rejoindre une terrasse élevée où le vide à gauche impressionne. Au point de vue des Terrasses, débute la descente. Dans cette dernière, les fameux virages des « Tourniquets (114 m) » effrayaient plus d’un voyageur. Pour ma part, je fais preuve de prudence dans cette descente de folie. 
3 – La Maison du Roy
Au pied, me voici à la « Maison du Roy (1070m) », qui était autrefois une auberge où l’on se réconfortait avant la poursuite du voyage vers les gorges. Dans les années 1920, en hiver, la traversée des gorges s’effectuait encore à traineau tiré par deux chevaux… Juste avant le pont-barrage j’emprunte à droite la route goudronnée (D 60) en lacets qui grimpe vers Ceillac. La route est difficile, soumise aux aléas de la météo. Les éboulements, les coulées de boue imposent sa réfection permanente. Ce jour-là, je slalome d’ailleurs entre des cailloux. Les lacets sont serrés et pentus : je me trouve sur une ascension redoutable. 
4 – La piste forestière de Bois Clair
Alors que le Cristillan gronde peu après un passage dans une anfractuosité, je quitte la route de Ceillac pour emprunter à droite une piste carrossable en empruntant un pont (1360 m) enjambant la rivière. Je roule dans un isolement total. Le versant escarpé rejette nombre de torrents. 
5 – La descente vers Guillestre
Je passe plusieurs petites ravines avant de basculer enfin de l’autre côté de la montagne en suivant un chemin à droite. J’évolue dans une toute autre ambiance, moins austère. Le paysage s’ouvre : désormais les arbres fruitiers et les senteurs du Midi me ramènent à Guillestre.